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Kering, nouvelle cible du fonds activiste Bluebell
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À l’automne 2022, le fonds activiste Bluebell secouait le monde du luxe par ses tentatives d’infléchir la gouvernance de la holding suisse Richemont, propriétaire de Cartier, Piaget ou Van Cleef & Arpels.
Las, les deux fondateurs de l’entreprise, Marco Taricco et Giuseppe Bivona, n’avaient pas réussi à imposer leur ex-collaborateur et dirigeant, Francesco Trapani, jugé trop proche de LVMH par les actionnaires du géant helvète.
Ce mois de juillet 2023, Bluebell s’attaque à un autre mastodonte : l’entreprise vient d’acquérir une participation dans le groupe Kering. Le nombre d’actions acheté n’est pas connu, mais il est en tous les cas inférieur à 5%. Pour autant, le fonds activiste entend bien jouer son rôle économique habituel, à savoir faire pression et prendre des initiatives afin de corriger des signaux qui lui paraissent mitigés, afin de réaliser un retour sur investissement par la suite.
Pour y parvenir, Bluebell mène notamment campagne pour soutenir une arlésienne du monde du luxe : la fusion entre Kering et Richemont. Les deux fondateurs arguent notamment d’une complémentarité naturelle entre les deux titans du secteur, Richemont s’étant spécialisé dans l’HBJO et Kering apparaissant comme un leader sur le marché des accessoires.
Surtout, cette fusion permettrait à la nouvelle entité potentielle de rivaliser, d’un point de vue capitalistique, avec le grand leader du luxe, LVMH. Pour autant, l’heure n’est pas au mariage côté Kering, qui s’occupe ces derniers temps d’une réorganisation de Gucci, sa marque-phare, source de la moitié de son revenu.