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L’activité hors automobile de Ferrari est en pleine mutation.
C’est ce qui ressort de la récente nomination de Rocco Iannone, nouveau directeur créatif maison, chargé de la diversification de la marque. Transfuge de Pal Zileri, qu’il dirigeait depuis deux ans, le designer a également fait ses armes chez Dolce & Gabbana et chez Giorgio Armani. Il aura pour mission le développement du contenu, du concept et de l’image des vêtements et accessoires portant l’estampille Ferrari, qu’ils soient réalisés sous licence ou en propre.
Un projet de grande envergure serait en préparation sous sa supervision. Si ce n’est pas la première incursion de la firme dans le domaine du lifestyle et de la mode, cette première collection devrait porter plus avant l’ADN de la marque au cheval cabré. Pour M. Iannone, le défi demeure de « travailler avec les valeurs de Ferrari et les réinterpréter dans la mode. » Côté confection, le directeur créatif pourra s’appuyer sur l’expertise de Giorgio Armani : un accord à long terme lie la maison avec le constructeur, permettant l’élaboration de pièces made in Italy.
Le projet sera nourri par les deux âmes de l’entreprise italienne : la « passion » que suscite la Formule 1, et le mélange d’hyper design, d’esthétique, de luxe et de beauté qui forgent l’image de la division Grand Tourisme du groupe. Les premières pièces devraient, selon les mots du designer, « s’éloigner du merchandising », celui-ci continuant d’exister en parallèle de ce développement. Si Louis Camilleri, PDG de Ferrari SpA, souhaite diminuer le nombre de produits sous licence, il a lui-même estimé que les activités nouvelles du constructeur dans le domaine hors automobile pourraient représenter 10% des bénéfices dans sept à dix ans.
