Le musée des Arts décoratifs de Paris célèbre l’anniversaire de l’exposition de 1925. Une date clé qui a inauguré la vogue de l’Art déco. Depuis le 22 octobre dernier, le musée déploie une rétrospective ambitieuse. Au programme : près de mille œuvres, du mobilier aux bijoux, en passant par la mode et même les transports. Autant d’éléments qui retracent un siècle de création riche et passionnante.
Une immersion dans l’âge d’or de l’Art déco
L’exposition s’ouvre comme un voyage dans le temps, depuis les prémices du style jusqu’à ses grandes heures. Le parcours chronologique et thématique déploie une grande richesse. Mobilier sculptural, verreries, laques, arts de la table, bijouterie, mode, dessins, architecture intérieure… Chaque section illustre la diversité d’un mouvement qui a touché tous les domaines de la création.
Parmi les pièces maîtresses, on retrouve un chiffonnier en galuchat signé André Groult, des créations raffinées de Jacques-Émile Ruhlmann. Autre élément marquant : le fameux bureau-bibliothèque de Pierre Chareau réinstallé pour l’occasion.

Mais l’exposition va plus loin que le témoignage historique : elle évoque les influences de l’Art déco dans la mode (avec par exemple des robes de Madeleine Vionnet ou de Jeanne Lanvin), les arts textiles ou encore les arts graphiques. Plusieurs projets de vitrines de magasins, dessins de textiles et vêtements témoignent de l’omniprésence du style dans le quotidien et le luxe.

Quel héritage de l’Art déco en 2025 ?
L’un des temps forts de l’exposition est sans aucun doute la mise en scène, dans la nef du musée, d’un voyage entre passé et futur. En effet, on retrouve une cabine d’un ancien train de 1926 provenant du train Étoile du Nord. Cet élément dialogue avec plusieurs maquettes grandeur nature du « futur Orient Express », réinventé pour 2025 par le directeur artistique Maxime d’Angeac. Cette juxtaposition entre hier et demain incarne la capacité de l’Art déco à inspirer la créativité contemporaine. Mais aussi l’idée d’un luxe non figé mais en devenir.

Ce voyage symbolique illustre donc la pérennité des valeurs de l’Art déco. On retrouve le même goût du raffinement, le souci du détail, l’alliance de l’artisanat et de l’innovation. En replaçant l’Art déco dans un contexte moderne, l’exposition interroge aussi notre rapport au design, au patrimoine et au luxe aujourd’hui. Et elle montre que cent ans après, ce courant reste une source d’inspiration bien présente.
Exposition 1925-2025 Cent ans d’Art déco au Musée des Arts décoratifs de Paris
Jusqu’au 26 avril 2026
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