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Le système des licences des lunettes de luxe touche à sa fin. En effet, les grands groupes préfèrent reprendre la main en créant et en commercialisant eux-mêmes leurs montures.
LVMH et Kering mettent progressivement fin au système des licences concernant les montures de leurs lunettes de luxe. Une stratégie commerciale qui leur permet de rester dans la tendance.
Lunettes de luxe : les grands groupes reprennent les rênes !
LVMH vient d’inaugurer, en Italie, sa première manufacture dédiée à la lunetterie qui gérera, pour le moment, les lunettes de luxe des marques Céline, Loewe et FRED. Cet événement montre que le groupe est prêt à reprendre les rênes de la fabrication de ses montures de lunettes et donc de mettre un terme à son système de licences.
C’est déjà ce qu’a fait Kering, en 2014, avec la création de son pôle Kering Eyewear qui dirige la création et la commercialisation des lunettes de luxe pour une quinzaine de marques.
Pourtant, jusque-là, les grandes marques de luxe ne géraient pas ce type de produits. Elles laissaient d’autres entreprises fabriquer et distribuer les montures signées de leurs noms et recevaient une commission. Alors, pourquoi ce changement de politique commerciale envers le système des licences qui pourtant semblait fonctionner ?
Respecter les cycles courts de la mode
La réponse vient du fait que le système des licences commence à montrer des faiblesses face aux nouvelles contraintes et pressions exercées sur le monde de la mode.
En effet, les délais de fabrication et de distribution des entreprises gérant les licences sont trop longs. Ils ne sont donc plus en phase avec les cycles de la mode de plus en plus courts. Les grands groupes, comme LVMH et Kering, ont donc tout intérêt à produire eux-mêmes leurs produits de manière à rester dans la tendance.
Internet, qui simplifie la distribution et permet des marges plus importantes, y est aussi pour beaucoup comme l’explique Luca Solca, analyste Luxe pour Exane Paribas, dans Le Point. Ainsi, il souligne à propos du web : « Cela a tout changé : avant, il fallait disposer d’une distribution très bien développée dans l’optique, mais aujourd’hui les lunettes se vendent de plus en plus facilement en direct sur internet, avec une marge conséquente ».
