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Jusqu’au 15 mars 2024, le Palais Galliera présente le premier volet de son exposition en trois périodes « La mode en mouvement ».
Ce cycle qui prend place dans le cadre des expositions « collections » du musée de la mode répond à son ambition de présenter de façon permanente une histoire de la mode. Organisé durant l’année où Paris accueille les Jeux Olympiques et Paralympiques, il aborde l’histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours par le prisme du mouvement.
Curatée par la directrice du Palais Galliera Miren Arzalluz, la responsable des collections et accessoires Marie-Laure Gutton, ainsi que par l’ensemble des conservateurs assistés de Samy Jelil, cette exposition en trois temps s’organise selon un double mouvement chronologique et thématique.
Réunissant quelque 200 pièces (photographies de mode, couvertures de magazine, vêtements et accessoires), le parcours se décline en plusieurs problématiques : quelle place le vêtement a-t-il joué dans la pratique des activités physiques et sportives, quel est son rapport au corps et au mouvement, et quelles ont été les conséquences sociales de son évolution ?
Les documents et styles présentés sont mis en regard d’éléments plus quotidiens afin de montrer d’une part la spécialisation toujours plus grande du vêtement sportif (des premiers maillots de bain en maille aux versions seconde peau) et d’autre part son influence sans cesse renouvelée sur le vestiaire quotidien (la masculinisation des vêtements féminins à la suite de la création de tenues adaptées à certaines pratiques à la fin du XIXe ou le développement d’un style « sportwear » dans la mode casual à notre époque).
Issues du fonds du musée mais également choisies au sein d’institutions spécialisées (celles du Musée national du Sport de Nice ou de la Bibliothèque Forney de Paris) ou de collections prestigieuses (celles du Patrimoine Chanel, d’Emile Hermès ou des maisons Sonia Rykiel et Yohji Yamamoto), les pièces permettent de comprendre comment la libération des gestes, rendue possible par les vêtements sportifs, a aussi participé au renouvellement de la conception du « corps parfait » dans les mentalités. Les enjeux de la pratique physique et sportive ont beaucoup évolué en trois siècles. Perçue comme un simple loisir ou comme une activité très sérieuse, elle a modifié nos attentes en termes de « silhouette idéale » autant que les silhouettes réelles.
