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C’est par la voix de Demna Gvasalia, directeur artistique de la maison, que le monde de la mode a appris que Balenciaga s’apprêtait à renouer avec la haute couture. Le créateur géorgien de Balenciaga a annoncé les contours d’un retour en arrière de cinquante ans.
En effet, Cristobal Balenciaga, en plein mai 68, avait décidé la fermeture de son studio dédié. Une clôture qui avait fait suite à l’émergence du prêt-à-porter dans les années 1960, tendance que le fondateur de la légendaire marque espagnole n’appréciait guère.
C’est pourtant avec le prêt-à-porter que la maison avait fait son grand retour, trente ans plus tard, à l’époque de la nomination de Nicolas Ghesquière comme directeur artistique. Alexander Wang et Demna Gvasalia lui avaient ensuite succédé, et contribué à faire rayonner la griffe au travers de collections avant-gardistes et parfois provocatrices.
Depuis 2011, l’entreprise a été rachetée par Kering. Son PDG, François-Henri Pinault, s’est réjoui du retour à la haute couture de Balenciaga, avançant que la marque annonçait là un événement historique pour le groupe de luxe dans son ensemble.
Le premier défilé des nouvelles collections dédiées de la firme espagnole devrait se dérouler en juillet. Il sera accompagné de la réouverture du salon mythique de la division haute couture, avenue George-V. Demna Gvasalia, qui avait l’idée en tête depuis son arrivée en 2015, a déclaré avoir voulu prendre son temps, et semble avoir pu rendre crédible une telle innovation grâce au succès du prêt-à-porter et des accessoires, comme il l’a confié au Figaro, cette semaine.
