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Il était un visage connu du milieu de la mode, avec son nœud papillon et sa silhouette unique que l’on apercevait en fin de défilé.
Alber Elbaz nous a quittés ce samedi 24 avril. Il avait 59 ans. Elevé à Tel-Aviv, après sa naissance à Casablanca, il s’est découvert une vocation pour le métier de couturier à l’adolescence, qu’il a passé à dessiner des robes, avant de suivre une formation au Shenkar College Engineering and Design. Vint le temps des premiers jobs : installé à New York, il a notamment travaillé pour Geoffrey Beene et concevoir des robes de mariées.
La révélation au public fashion intervint pour Alber Elbaz au mitan des années 1990. Après une pige chez Krizia, il fut en effet recruté au sein de la maison Guy Laroche par Ralph Toledano. Sa seule saison passée chez le légendaire couturier parisien est couronnée de succès : Pierre Bergé le remarque, et lui confie la direction de la collection féminine prêt-à-porter de Saint-Laurent, qu’il assumera près de cinq ans. Insufflant un coup de jeune aux lignes maison, il quittera pourtant l’entreprise, pour devenir en 2001 le directeur artistique de Lanvin. Il y signe quelques très grandes réussites, avec son attention portée au drapé, et habille les stars les plus en vues pour les galas et les cocktails. De Natalie Portman à Emma Stone, de Nicole Kidman à Kim Kardashian, il a vêtu les icônes de la mode et du cinéma pour le bal du Met ou les Oscars, redonnant à Lanvin sa splendeur passée au cours des années 2000-2010.
L’histoire d’amour avec la maison s’était achevée en 2015, et Alber Elbaz avait repris « sa liberté », après des moments compliqués avec les dirigeants de Lanvin. Il y a deux ans, ce couturier de génie avait commencé les pourparlers avec Richemont pour développer sa propre marque, AZ Factory, une griffe inclusive et colorée sur laquelle il travaillait toujours à quelques semaines de son décès.
