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En parallèle avec la sortie de la saison 5 d’Emily in Paris, Fendi a dévoilé une mini collection capsule. Elle se compose de créations revisitées de deux sacs best sellers : le Baguette et le Peekaboo. Et pour amplifier l’impact, la maison a également investi dans l’achat d’espace publicitaire sur Netflix. Des visuels des sacs sont ains diffusés directement auprès des spectateurs. Cette collaboration illustre bien la manière dont les marques de luxe peuvent désormais s’allier avec Netflix pour séduire une nouvelle génération.
Réactiver les icônes et capter une audience jeune
La mini capsule Fendi repose sur un principe simple mais efficace. Utiliser des best-sellers éprouvés pour créer un point de connexion immédiat avec le public. Ainsi le sac Baguette est déjà présent dans l’univers d’Emily in Paris. Et il devient un vecteur narratif puissant, qui transforme un accessoire iconique en objet culturel à part entière.
La suite logique à ce placement de produit ? Une collection capsule avec un sac Baguette aux couleurs de la série. Pour aller plus loin, Fendi pousse son avantage en plaçant sur le devant de la scène un autre article emblématique de sa maroquinerie. Le Peekaboo se décline dans un design coordonné au Baguette. Un choix esthétique qui renforce l’effet “édition limitée”.

Cette fois-ci, Fendi ne se limite pas au placement produit classique. En achetant de l’espace publicitaire sur Netflix, la maison cible directement les spectateurs de la série. Et elle amplifie l’exposition des sacs. Fendi parie donc sur une double activation : intégration à la série et relais via publicitaires. Une stratégie qui illustre une stratégie marketing à plusieurs niveaux : réactiver la désirabilité des produits patrimoniaux tout en captant une audience jeune et digitalisée.
Le sac n’est plus seulement un objet de mode, il devient un symbole culturel et narratif, connecté à un univers reconnu et apprécié. Ce qui renforce d’autant plus la mémorisation et le désir d’achat.
Luxe et divertissement pour un meilleur contrôle du récit
La collaboration entre Fendi et l’univers d’Emily in Paris illustre un mouvement stratégique de plus grande envergure. Car en 2025, nous avons bien vu à quel point l’hybridation entre culture, divertissement et commerce s’accélérait. La capsule limitée de Fendi associée à la série permet à la maison de générer de la conversation digital. Et cette visibilité est cruciale dans l’environnement social media actuel.
Ce glissement de terrain souligne aussi un peu plus la puissance de Netflix. Une force d’impact media sur laquelle Tiffany & Co. avait déjà parié au moment de son partenariat avec le film Frankenstein, en octobre dernier.
Cependant, l’opération n’est pas sans poser question. Et elle souligne aussi la tension stratégique que rencontrent actuellement les maisons patrimoniales. Comment se connecter à la pop culture sans amoindrir la valeur symbolique de ses icônes ? Fendi semble répondre par une activation ciblée et maîtrisée. Une opération dans laquelle la série et la publicité agissent comme des leviers d’engagement et non comme des substituts à son ADN de luxe. Mais pour d’autres maisons avec une aura patrimoniale moins clairement établie, le danger d’être remisé au second plan par le divertissement est désormais bien réel.
