Francis Kurkdjian célèbre cette année trente ans d’une carrière olfactive bien remplie. Le parfumeur a imaginé certains jus devenus incontournables. Il a fondé sa propre maison de parfumerie en 2009. Mais surtout, au fil de sa carrière, il a régulièrement collaboré avec des artistes de toutes disciplines. L’œuvre de Francis Kurkdjian fait l’objet d’une rétrospective qui vient d’ouvrir au Palais de Tokyo. Et qui offre une immersion pour mieux comprendre le parfum sous toutes ses formes.
Francis Kurkdjian : 30 ans de parfumerie
À l’intérieur de son flacon de verre arborant une marinière bleue, le jus renferme des notes fraîches, toniques et subtilement fleuries. Au point de créer un choc, au moment de sa sortie en 1995. Dès le début, Le Mâle de Jean-Paul Gaultier se taille la place du lion dans la parfumerie pour hommes. Et il signe le premier coup d’éclat d’un tout jeune parfumeur : Francis Kurkdjian.
Trente ans plus tard, la carrière du parfumeur s’est enrichie d’autres parfums signatures. Et c’est notamment avec sa propre marque, la Maison Francis Kurkdjian, que le nez français se distingue. Son Baccarat Rouge 540 a ainsi su s’imposer comme l’un des parfums de luxe les plus appréciés.
Comment exposer le parfum ?
Mais comment rendre compte de la richesse d’un parfum, insaisissable par essence ? L’exposition Parfum, Sculpture de l’invisible, qui s’ouvre au Palais de Tokyo, apporte une réponse originale à cette réponse.
Pour « donner à voir » le parfum, le parcours propose une lecture originale du travail de Francis Kurkdjian. Et il s’intéresse aux installations qui ont fait découvrir ses différents parfums. Des supports ludiques, fascinants et forcément créatifs, qui mettent le parfum à l’honneur d’une manière tangible. Et qui font appel aux autres sens pour mieux appréhender la richesse olfactive.

L’exposition fait aussi la part belle aux nombreuses collaborations entre Francis Kurkdjian et les artistes contemporains. Car il a croisé son expertise avec celle d’autres passionnés : le violoncelliste Klaus Mäkelä, la plasticienne Sophie Calle, l’homme de théâtre Cyril Teste ou encore la photographe Christelle Boulé. Autant de conversations artistiques qui permettent à chacun de mieux comprendre la complexité de l’univers du parfum.
Une démarche de découverte chère à Francis Kurkdjian. « Ce que je souhaite donner à « sentir » dans la déambulation olfactive qui est proposée au Palais de Tokyo, ce sont donc des émotions, mais aussi des interrogations, des visions, des sensations, des accords nouveaux avec le monde, en explorant tous les possibles de ce medium si riche et si singulier qu’est le parfum. »
Parfum, Sculpture de l’invisible, à l’espace du Saut du Loup au Palais de Tokyo du 29 octobre au 23 novembre 2025.
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