Kering finalise avec Ardian une joint-venture pour son immeuble emblématique de la 5e Avenue à New York. Cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large pour renforcer la flexibilité financière du groupe. En effet, Kering souhaite réduire son endettement. Autre enjeu : la réallocation des ressources vers des moteurs de croissance durable. Cette nouvelle stratégie est cruciale dans un contexte de pression sur les marges des segments mode et maroquinerie.
L’accord entre Kering et Ardian
Le 16 décembre 2025, Kering a annoncé la finalisation d’un accord avec Ardian. Ensemble, les deux groupes valident la création d’une coentreprise autour de son actif situé au 715-717 de la 5e Avenue. Il s’agit d’une des adresses retail les plus prestigieuses de New York. Et dans le cadre de ce partenariat, Ardian acquiert 60% de l’immeuble. La valorisation totale est estimée à 900 millions de dollars. En parallèle, Kering conserve 40% du capital. Et le groupe français perçoit environ 690 millions de dollars de liquidités nettes. Ce modèle de co-investissement permet au groupe de maintenir une exposition à cet emplacement stratégique tout en libérant des ressources financières.
Cette transaction fait écho à un premier partenariat immobilier conclu en janvier 2025 avec Ardian. Il s’agissait alors de trois actifs parisiens haut de gamme. Ces opérations s’inscrivent donc dans une démarche structurée. L’objectif ? Transformer le portefeuille immobilier de Kering en actif générateur de liquidités, tout en sécurisant des emplacements clés pour les maisons du groupe.
En 2026, Kering vise la reconquête
Au-delà de l’optimisation du bilan, cette réorganisation immobilière reflète une priorité de Kering. En effet, le groupe doit redéfinir ses leviers de croissance après une période de recul des ventes dans ses segments historiques, notamment la maroquinerie et la mode.
Parallèlement, le groupe a conclu d’autres accords significatifs, notamment la cession de sa division beauté à L’Oréal. Autant de changements qui devraient accélérer la réduction de son endettement. Et qui permettront au groupe de recentrer ses efforts sur ses cœurs de métiers créatifs et retail. Ce recentrage montre une adaptation pragmatique de Kering face à un environnement compétitif. Une chose est claire : en 2026, le luxe devra être très rigoureux sur la maîtrise de ses finances et de son réseau retail afin de profiter du rebond des ventes.
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