Première édition du Grand Prix de la Haute Joaillerie de Monaco

29 oct. 2025

C’est une première. Le 25 octobre dernier, Monaco a inauguré son Grand Prix de la Haute Joaillerie. L’objectif ? Mettre en avant l’innovation dans le domaine de la joaillerie, mais aussi défendre les talents singuliers et l’héritage patrimonial des maisons qui ont défini les standards d’excellence de cette filière emblématique du luxe. Pour la première édition, c’est la maison Chanel qui a remporté le Grand Prix.

Céline
Fiat

Céline Fiat est journaliste web depuis une dizaine d’années. Pour Les Carnets du Luxe, elle s’intéresse aux savoir-faire d’excellence et à l’artisanat haut de gamme développés au sein des marques de luxe.

Chanel Haute Joaillerie remporte le Grand Prix

La récompense est d’autant plus marquante qu’elle ne concerne pas une maison de la pure tradition joaillière. Et pourtant, c’est bien Chanel qui a été distinguée pour la meilleure pièce de l’année 2025. Le prix concerne le collier Sweater, issu de la collection Haute Joaillerie Sport de Chanel. Une ligne de joaillerie originale dans laquelle la maison rend hommage au goût de Gabrielle Chanel pour le style sportif.

Le collier Sweater défie en effet les codes traditionnels de la joaillerie avec la touche d’indocilité qui fonde l’ADN de Chanel. Sa structure en platine et or blanc 18K accueille des diamants, onze émeraudes ainsi que des éléments d’onyx. Le tour de force ? Matérialiser des chaînes souples en trompe l’œil pour imiter les cordons qui ressortent du col d’un sweater.

Si le prix distingue Chanel, il rend aussi un hommage implicite à Patrice Leguéreau, qui dirigeait le studio de création joaillerie de la maison, et a été à l’origine de cette collection Sport. Patrice Leguéreau est décédé en novembre 2024.

Dior, Louis Vuitton, Dolce & Gabbana : les maisons de mode, bien représentées dans la haute joaillerie

Chanel n’est pas la seule maison de mode à avoir été récompensée pour son œuvre de haute joaillerie. En effet, les maisons Christian Dior, Louis Vuitton et Dolce & Gabbana se sont aussi vues décerner des prix pour leurs dernières créations.

Christian Dior a ainsi remporté le Prix du Savoir-Faire. Une récompense qui distingue le travail de Victoire de Castellane, qui a imaginé la collection Diorexquis autour d’éléments chers à Christian Dior : les paysages enchanteurs, les bouquets fleuris et les bals féeriques. Des thèmes qui se retrouvent dans le collier Diorexquis Forêt Nacrée. Le collier, pensé comme un paysage de forêt enchantée, met en scène des faons, des papillons et de multiples fleurs colorées. Les gemmes contrastent avec l’éclat de la nacre et le brillant des diamants.

Le Prix des Pierres a été décerné à la maison Louis Vuitton pour son collier Apogée. Il est orné d’une émeraude centrale brésilienne taillée en poire, remarquable par sa teinte éclatante. L’émeraude est associée à un diamant taillé pour reprendre la forme de la fleur du monogramme Louis Vuitton.

De son côté, la maison italienne Dolce & Gabbana a été récompensée su Prix du Public pour un collier de sa collection Sardaigne. Ce modèle de collier orné d’une croix dévoile une structure en or jaune, or rose et or blanc, ornée de plusieurs pierres précieuses, diamants et perles.

Tiffany & Co. à l’honneur

Les maisons de joaillerie ont également brillé dans le palmarès, à l’image de Tiffany qui a remporté deux prix. La maison américaine est en effet repartie avec le Prix Spécial du Jury et le Prix du Patrimoine.

Le jury a ainsi mis en lumière le travail des artisans joailliers de Tiffany à travers plusieurs pièces d’exception. C’est notamment le cas du collier Cascade, qui se compose de perles naturelles et de diamants, et qui a été imaginé par Nathalie Verdeille.

La soirée a également rendu hommage à Jean Schlumberger, qui a notamment réalisé pour Tiffany le collier ras-du-cou Butterflies. Cette pièce de l’histoire de la haute joaillerie fait désormais partie des collections d’arts décoratifs du Virginia Museum.

Chopard, Messika et Sahag Arslanian également récompensés

Outre Tiffany, les maisons de joaillerie se sont également distinguées dans d’autres catégories. Ainsi, c’est Caroline Scheufele, la co-présidente et directrice artistique de la maison Chopard, qui a reçu le Prix du visionnaire de l’année.

La maison Messika a aussi remporté le Prix du Design pour son collier Zebra Luhlaza. Une récompense qui intervient alors que la maison de joaillerie parisienne fête seulement ses vingt ans.

Enfin, l’avenir de la haute joaillerie s’écrit aussi avec les talents émergents. Et pour cette première édition, s’est Sahag Arslanian qui s’est vu distingué par le Prix du Meilleur Espoir pour le collier Lunar Eclipse. La marque a lancé sa première collection de haute joaillerie en juillet dernier.

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