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La Bourse de Commerce accueille actuellement une installation de Céleste Boursier-Mougenot. Or, ce haut lieu de l’art contemporain parisien abrite aussi une partie des œuvres de la Collection Pinault. Et c’est précisément dans la rotonde du musée qu’a eu lieu le défilé Saint Laurent Hommes la semaine dernière. Un trait d’union parfait qui souligne les liens étroits et pertinents entre luxe et art.
Céleste Boursier-Mougenot : une installation en forme de décor pour Saint Laurent
C’est dans le cadre spectaculaire de la rotonde de la Bourse de Commerce que Céleste Boursier-Mougenot a imaginé une installation sensorielle. L’artiste français, à la fois plasticien et musicien, propose un espace méditatif qui invite à la contemplation. Clinamen se déploie dans un bassin d’eau de 18 mètres de diamètre. À sa surface : des bols en porcelaine blanche de différentes tailles. Ils évoluent au gré des courants de l’eau et ne restent jamais statiques.
C’est dans ce cadre hors du temps qu’Anthony Vaccarello a présenté la semaine dernière le nouveau défilé Saint Laurent Homme. Yves Saint Laurent, marque du groupe Kering (propriété de Pinault), a pu poser son catwalk tout autour du bassin d’eau.
Résultat : un contraste pertinent entre le design épuré de l’œuvre de Céleste Boursier-Mougenot, et le minimalisme fluide-chic de Vaccarello. Sans compter un jeu de lumière qui permettait de voir les silhouettes se refléter dans l’eau.
Luxe et art : un alignement créatif autant que marketing
L’artification du luxe se fait largement sentir dans les campagnes de communication des maisons. Et en s’installant à la Bourse de Commerce, Kering rappelle que son soft power culturel est l’un de ses atouts.
Mais le défilé Saint Laurent a démontré que ce mouvement n’était pas pour autant vide de sens. Car, plus qu’un simple opportunisme marketing, l’utilisation de l’art est un retour aux racines du luxe. La créativité, la singularité du talent humain, un appel à l’émotion, et une perpétuelle quête de sens.
