Aux États-Unis, les droits des femmes sont à nouveau menacés, en particulier sur la question de l’avortement. Un projet de loi remet en cause le jugement Roe vs Wade, ouvrant la voie à de fortes restrictions. Face à cette situation, des marques de beauté de premier plan se mobilisent pour défendre l’égalité.
L’initiative Don’t Ban Equality regroupe aujourd’hui soixante entreprises. Elle réactive une déclaration lancée en 2019 par 300 dirigeants et 129 000 employés du secteur. Son message reste inchangé : l’accès aux soins de santé, y compris l’avortement, est essentiel pour garantir l’égalité sur le lieu de travail. Le communiqué est clair : il n’y aura jamais d’égalité si les droits reproductifs sont restreints.
Parmi les signataires, on retrouve Fenty Beauty, Lululemon, Emilie Heathe, Sienna Naturals, Violet Grey, Beekman 1802, Ghost Democracy et Keira Ashley. Le mouvement attire aussi des marques liées à la mode et au luxe. Gucci et Levi Strauss se sont exprimés récemment sur le sujet.
Levi Strauss a insisté sur les conséquences économiques et sociales d’une interdiction de l’avortement. Selon la marque, cela fragilise l’égalité professionnelle et nuit directement aux entreprises. Cette position rejoint celle des autres signataires : défendre les droits reproductifs pour préserver un environnement de travail équitable et inclusif.
Ce mouvement illustre une évolution notable dans la communication des marques de beauté. Elles ne se contentent plus de promouvoir leurs produits, elles s’engagent dans des débats sociétaux majeurs. En agissant collectivement, elles renforcent leur image auprès d’un public sensible aux valeurs de diversité et d’égalité. Dans un marché où la responsabilité sociale devient un critère d’achat, cet engagement peut autant fédérer qu’inspirer.