L’image de Bernard Arnault Trump lors de l’inauguration de l’usine Louis Vuitton au Texas a rapidement fait le tour des médias. Pourtant, cette rencontre ne séduit pas tous les acteurs du luxe. Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections femme, a exprimé son désaccord avec force. Sur Instagram, il a écrit : « contre toute action politique. Je suis un créateur de mode refusant cette association. » Il a ajouté les hashtags #trumpisajoke et #homophobia pour clarifier sa position.
Dès sa publication, plusieurs créateurs influents, comme Julien Dossena et Paco Rabanne, ont apporté leur soutien. Ainsi, la situation met en évidence un dilemme central du secteur : comment concilier stratégie internationale et liberté de création. Bernard Arnault, en s’associant à Donald Trump, cherche à renforcer l’ancrage de Louis Vuitton aux États-Unis. Cependant, cette opération soulève des interrogations éthiques dans la communauté créative.
Ghesquière assume ouvertement son homosexualité et défend les droits LGBTQ+. Par conséquent, son message dépasse l’esthétique et l’exclusivité : il engage des valeurs. Le contraste avec Donald Trump, dont les propos sur ces sujets ont déjà provoqué des polémiques, est particulièrement net.
Pour l’instant, Louis Vuitton n’a pas réagi aux déclarations de son directeur artistique. Ce silence souligne les tensions entre image corporative et engagement créatif. Ainsi, la controverse montre que le luxe contemporain ne se limite plus à séduire par le style. Il est également scruté pour ses alliances et ses prises de position. En conséquence, l’équilibre entre stratégie économique et intégrité créative reste un défi majeur, notamment sur des marchés sensibles comme les États-Unis.