Bottega Veneta tourne une page importante de son histoire. Après 17 ans de collaboration, Tomas Maier quitte la maison italienne. Le créateur a marqué l’ADN de la marque avec son luxe discret et raffiné. Mais face au recul des ventes et à la concurrence, Kering prépare une nouvelle stratégie pour relancer Bottega Veneta.
Un contexte tendu pour Bottega Veneta
La maison italienne Bottega Veneta, qui fait partie du groupe français Kering, a annoncé qu’elle se séparait de son directeur artistique Tomas Maier. Il dirigeait la maison depuis 17 ans. Mais la collaboration n’a pas porté ses fruits alors que ses performances sont en berne.
« Bottega Veneta annonce le départ de son directeur de la création Tomas Maier, qui avait rejoint la Maison italienne en 2001 », a indiqué mercredi dans un communiqué Kering, groupe de François-Henri Pinault qui compte un total de 17 marques.
« En s’appuyant sur le savoir-faire exceptionnel de la maison, Tomas Maier a été l’artisan de sa renaissance. Grâce à sa vision créative, Bottega Veneta incarne la quintessence d’un luxe discret et sophistiqué », a tenu à souligner Kering.
Des ventes en baisse, mais une maison qui a regagné en pertinence
Bottega Veneta avait terminé l’année 2016 sur des ventes en repli de 9,4%. Et elle avait alors perdu sa place de deuxième marque au sein de Kering derrière Gucci. Un recul qui avait bénéficié à Yves Saint Laurent.
Le plan d’action engagé pour son repositionnement stratégique lui a permis de voir son chiffre d’affaires progresser de 2,4% en 2017.
François-Henri Pinault a remercié le créateur pour « le travail accompli et pour le succès exceptionnel qu’il a contribué à construire » autour de la marque notamment connue pour ses sacs « intrecciato », en cuir tressé.
« C’est en grande partie l’exigence créative de Tomas qui a fait de Bottega Veneta ce que la maison est aujourd’hui. Il l’a réinstallée sur la scène du luxe et en a fait une référence incontestable. Il a magnifiquement sublimé le savoir-faire des artisans de la maison en le nourrissant de sa vision créative », a salué M. Pinault.