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C’est un tout nouveau secteur, qui vient interroger les codes d’une pratique sérieusement ancrée.
Les tatouages qui « disparaissent » sont en train de gagner du terrain dans l’industrie, notamment aux États-Unis. Le studio américain, Ephemeral, qui a fait de ce type d’opération son activité principale, croule ainsi sous les commandes. Avec huit mois de liste d’attente, et près de 20 millions de dollars de levée de fonds pour ouvrir de nouveaux espaces, la firme prouve la rentabilité de ce modèle.
Ce type de tatouage s’adresse en particulier aux adolescents et aux millenials. Des consommateurs qui ont, d’après les sociologues, une appétence notable pour les achats « sans engagement », et préfèrent Uber à la possession d’une voiture particulière, par exemple. Une attitude face à la vie et aux crises éventuelles qui s’acclimate bien avec ce que propose Ephemeral : leurs tatoos semi-permanents durent entre neuf et quinze mois. Le résultat de six ans de recherche pour la start-up, qui connaît un énorme succès grâce aux propriétés de l’encre spéciale qu’elle a développée. Elle a notamment été fondée par David Seung Shin, qui a été inspiré par sa coûteuse expérience d’effacement de tatouage.
Aux États-Unis, le marché du tatouage représente près de 1,4 milliards de dollars de volume d’affaires. Un américain sur deux en possède au moins un. Pour l’heure, alors qu’Ephemeral songe à s’installer en Europe, l’offre de tatouages sans engagement pourrait croître encore davantage.