Revlon franchit une étape historique. Debra Perelman prend la tête du groupe et devient la première femme PDG en 86 ans. Cette nomination marque un tournant majeur dans l’industrie des cosmétiques. Avec une forte concurrence et un marché en mutation, Revlon mise sur l’innovation, le digital et le savoir-faire de sa nouvelle dirigeante pour relancer sa croissance.
Une annonce historique pour Revlon
Revlon a annoncé mercredi la nomination au poste de PDG de Debra Perelman. Elle devient ainsi la première femme à diriger le groupe de cosmétiques américain depuis sa création il y a 86 ans.
Mme Perelman a 44 ans. Elle va prendre ses fonctions « immédiatement ». Auparavant, elle était la directrice des opérations de la société, soit le numéro 2. Et elle remplace Fabian Garcia démissionnaire en janvier après moins de deux ans comme PDG.
Elle est la fille de Ronald Perelman, président du conseil d’administration de Revlon depuis 1985. La nouvelle CEO a également passé les vingt dernières années dans l’entreprise.
A Wall Street, cette nomination ne suscitait pas beaucoup d’enthousiasme. Et le titre plongeait de 7,43% à 17,45 dollars vers 18H40 GMT.
Nouvelle stratégie pour bâtir l’avenir
Il revient désormais à Debra Perelman d' »accentuer les efforts de Revlon dans l’innovation technologique et de mettre en valeur son portefeuille de marques emblématiques tout en investissant dans le commerce en ligne considéré comme relais de croissance », est-il souligné dans le communiqué.
« Les cosmétiques sont l’une des industries affichant l’un des taux de croissance les plus rapides et dynamiques et il me tarde de travailler avec les équipes de Revlon pour amplifier notre stratégie et accélérer la croissance », a commenté la nouvelle patronne, citée dans le même document.
Sa nomination intervient au moment où le secteur des cosmétiques est confronté à la concurrence de jeunes marques, omniprésentes sur internet, qui séduisent particulièrement les « Millenials » (18-34 ans).
Au premier trimestre, Revlon a essuyé une perte nette de 90,3 millions de dollars, davantage que le déficit de 37,4 millions affiché à la même période en 2017. Les ventes ont elles reculé de 5,75% à 560,7 millions de dollars.