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Cela fait soixante-quinze ans que cela dure : les blue-jeans cousus d’une languette au niveau de la poche arrière droite sont ceux de Levi Strauss.
Et gare à ceux qui tenteraient d’imiter cette formule, la marque américaine n’hésitant jamais à attaquer en justice les designers qui reprendraient à leur compte cet ornement.
Après Ralph Lauren, Benetton, Dolce & Gabbana, Guess ou encore Diesel, c’est cette fois Yves Saint-Laurent qui subit les foudres juridiques du fabriquant de jean. En cause, un pantalon YSL qui contiendrait un onglet similaire au verso. C’est le tribunal de Californie qui jugera prochainement le litige qui vient d’être porté devant sa juridiction.
Levi’s n’en est pas à sa première procédure donc, car depuis des décennies, elle entend protéger les éléments distinctifs de sa marque, comme les chevaux présents sur l’étiquette extérieure ou les surpiqûres en forme de double arche sur les poches arrières. L’entreprise a donc estimé à de nombreuses reprises être dépossédée de sa propre image de marque.
Yves Saint-Laurent, qui n’a pas souhaité réagir médiatiquement à cette procédure, devra répondre de multiples demandes de réparation venus de Levi’s, notamment ceux de tromperie et de confusion. Il est réclamé à la marque française des dommages et intérêts correspondant à trois fois les bénéfices qu’YSL réalisera sur les modèles incriminés.
