Les exportations horlogères suisses se sont quasiment stabilisées en novembre, affichant une légère diminution de 3,2% sur un an après plusieurs mois de fortes baisses liées au choc de la pandémie, en particulier grâce à la Chine, a annoncé jeudi la fédération horlogère.
En novembre, la valeur des exportations de montres suisses, qui s’étaient effondrées en avril avec les fermetures de boutiques et le gel du tourisme, s’est élevée à 1,9 milliard de francs suisses (1,7 milliard d’euros), a quantifié la fédération horlogère dans un communiqué.
« Durant le mois de novembre, l’équilibre a presque été atteint », a-t-elle souligné, grâce en particulier à « un retour en force de la Chine » où elles ont bondi de 69,5%, a-t-elle détaillé.
D’autres marchés ont également connu une évolution positive, « contribuant à adoucir un peu la tendance baissière », a-t-elle souligné dans le communiqué, mettant en avant le Royaume Uni(+21,8%), Taïwan (+18,5%) ou encore la Russie (+36,3%).
Les exportations de montres suisses n’en n’ont pas moins « continué de subir des replis plus ou moins francs » sur des marchés clés, dont les Etats-Unis (-2,8%), Hong Kong (-14%) ainsi que ses autres grands débouchés en Europe.
Les exportations de montres suisses ont reculé de 1,1% vers l’Allemagne, de 27,8% vers l’Italie et de 29% vers la France.
Sur onze mois, les exportations horlogères ont reculé de 23,5%, a précisé la fédération horlogère. En octobre, elle avait d’ores et déjà averti que le secteur en Suisse allait connaître en 2020 la plus forte baisse jamais enregistrée en 80 ans.
Par comparaison, les exportations horlogères s’étaient contractées de 22,3% en 2009, lorsque la demande pour les montres de luxe avait dégringolé avec le contrecoup de la crise financière.