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Si l’industrie cosmétique a moins souffert que le reste de l’économie française des conséquences de l’épidémie de COVID-19, elle a néanmoins connu une baisse de son chiffre d’affaires au second trimestre 2020. À cette crise conjoncturelle s’en ajoute une autre plus profonde : bien que la France reste le leader à l’export de la cosmétique mondiale, elle voit ses parts de marché s’effriter face à ses compétiteurs anciens, américains, allemands et japonais, tandis qu’émergent de nouveaux concurrents coréens, taiwanais ou brésiliens. Une situation préoccupante quand on pense que l’industrie de la cosmétique contribue au deuxième solde positif de la balance commerciale française.
C’est dans ce contexte que se sont tenus à Paris, le jeudi 15 octobre, les États généraux de la filière parfumerie-cosmétique française. Une trentaine de propositions issues d’une réflexion collégiale menée avec tous les acteurs de la filière ont été faites. Un premier tiers d’entre elles s’inscrivent dans le plan de relance du Gouvernement. Un deuxième tiers vise au renforcement et à la généralisation d’opérations déjà testées avec succès. Enfin, le dernier tiers est composé d’initiatives nouvelles nécessitant un engagement fort. Les propositions touchent des domaines aussi variés que le financement des PME, des aides à l’international, le renforcement des projets de recherche, les synergies scientifiques, etc.
Il faut souhaiter que les ministres de l’Économie et des Affaires étrangères, de l’Industrie et du Commerce extérieur se saisissent de ces propositions car, comme le souligne Marc-Antoine Jamet, Président de la Cosmetic Valley qui a organisé l’événement, il s’agit « de véritables solutions pérennes pour favoriser le rebond d’un secteur qui est une vitrine française à l’étranger et qui emploie près de 250 000 personnes en France. »