Vendredi dernier, Jonathan Anderson présentait sa première collection pour Dior. Et ce défilé masculin était aussi l’occasion d’une déclaration d’intention. Le styliste irlandais a profité de ce rendez-vous pour présenter sa vision intime de Dior. Une vision largement portée par les inspirations artistiques du designer. Et cette première collection Dior a notamment mis en lumière le peintre Jean Siméon Chardin.
Jean Siméon Chardin : 2 tableaux au défilé Dior
On dit souvent de lui qu’il était un peintre de l’intime. Et c’est de toute évidence ce refus du spectaculaire qui a séduit Jonathan Anderson. Car pour sa première collection Dior, le nouveau styliste a choisi d’exposer deux peintures de Jean Siméon Chardin.
Les deux œuvres sont des prêts qui ont pu, le temps d’une journée, être exposés dans le cadre des Invalides, qui accueillait le défilé Dior. L’huile sur toile Un Vase de fleurs provient des collections de La Galerie nationale d’art moderne d’Édimbourg. Et le Louvre a prêté Panier de fraises des bois, un tableau entré dans les collections nationales l’année dernière.
Luxe et art : entre inspiration et mécénat
Jonathan Anderson a voulu présenter ces peintures comme des éléments de son inspiration. Il utilise aussi ces références à l’art pour faire entendre son propos. Et le styliste irlandais défend l’idée d’un luxe de qualité, orienté sur le savoir-faire plutôt qu’un glamour vide de sens.
Le choix de Panier de fraises des bois est aussi un rappel du rôle de LVMH, propriétaire de la maison Christian Dior, comme mécène des arts. En effet, le groupe a participé à hauteur de 15 millions d’euros pour permettre l’achat de cette toile vendue à 24,4 millions d’euros.
Ce mécénat de LVMH a permis à la toile de Jean Siméon Chardin de rester en France en empêchant un musée américain, le Kimbell Art Museum, de l’obtenir. La présentation lors du défilé Christian Dior était donc aussi une célébration de la place du soutien aux arts dans la stratégie du groupe de luxe.