Gucci opère un retour aux sources. En effet, la maison italienne vient de dévoiler sa nouvelle campagne Gucci Art Walls. Et elle a fait appel à neuf artistes contemporains pour donner vie à ces fresques urbaines monumentales. Des fresques qui se déclinent aussi en carrés de soie pour séduire à nouveau une clientèle en manque de repères depuis le départ d’Alessandro Michele.
90 X 90 : la campagne 2025 de Gucci Art Walls
Pour sa nouvelle campagne, Gucci a décidé de se plonger dans la nostalgie de l’ère Alessandro Michele. Car c’est sous la houlette du directeur créatif que Gucci avait inauguré, en 2017, sa première série de fresques murales monumentales. Leur but ? Mêler art, mode et culture urbaine dans un format accessible à tous, tout en investissant des lieux publics loin des boutiques de luxe.
Au fil des années, le succès de ces partenariats artistiques ne s’est pas démenti. Mais depuis le départ d’Alessandro Michele, Gucci avait abandonné ce format artistique de communication. La maison italienne le reprend cette année. Et elle propose une collaboration encore plus ambitieuse.
Murs et soie : deux supports pour une même créativité
Cette année, les Gucci Art Walls se déclinent sur un thème audacieux : 90 X 90. Des chiffres qui font tout simplement référence au format des carrés de soie de Gucci. Car chaque nouvelle œuvre murale se décline en motif pour une édition limitée de foulards en soie.
Gucci a choisi un thème floral comme fil conducteur de cette édition 2025. Et la maison a demandé à neuf artistes de livrer leur vision de ce thème poétique. Les créateurs invités sont : Robert Barry, Yu Cai, Currynew, Everett Glenn, Sara Leghissa, Jonny Niesche,Gio Pastori, Walter Petrone et Inji Seo. Chacun avec sa propre sensibilité investit un mur d’une grande ville. Les fresques sont notamment visibles à Milan, Shanghai ou encore New York.
Vague de nostalgie en attendant la renaissance ?
Cette nouvelle campagne Gucci Art Walls suscite d’ores et déjà l’enthousiasme. Et elle redore le blason de la maison de luxe italienne, en perte de vitesse depuis 2020. Reste à savoir si elle sera suffisante pour capter à nouveau l’intérêt de la clientèle de luxe. Car Gucci, autrefois vaisseau amiral du groupe Kering, n’a pas réussi à convaincre depuis le départ d’Alessandro Michele.
Autre interrogation : ce style floral et enjoué est-il cohérent avec la vision portée par Demna, le nouveau directeur artistique de Gucci ? Chez Balenciaga, le créateur géorgien a défendu un style radicalement différent. Et il a souvent proposé des silhouettes déconstruites, entre provocation et streetwear de luxe. Autant d’éléments aux antipodes de l’empreinte laissée par Michele, et encore visible dans la campagne Gucci Art Walls 2025.